1) Situation dans la pièce
Bérénice, princesse palestinienne,
promise à l'empereur romain Titus, retourne finalement dans son
pays, sacrifiée à la couronne par son amant, "malgré
lui, malgré elle".
2) Portrait psychologique
Princesse juive, altière et sûre de sa personne, elle est avide de gloire, parfois cruelle, amante passionnée et victime de son amour. C’est un personnage en évolution qui passe de l’assurance à l’anéantissement. De l’héroïne racinienne, Bérénice a ainsi l’intensité amoureuse, les faiblesses, les incertitudes, la cruauté injuste, même. Elle est très loin de se présenter en femme maîtresse d’elle-même, marchant d’un pas égal vers le sacrifice.
Le personnage de Bérénice a une source historique :
L’historien juif Flavius Josèphe
(37-100) s’attarde longuement sur la vie du père de Bérénice,
Agrippa 1er, petit –fils d’Hérode le Grand et roi de
Judée . Il eut plusieurs enfants parmi lesquels Agrippa II, Bérénice
et Drussila.
3) Les conditions de création de Bérénice
L’hypothèse d’une commande officielle qui aurait fait concourir deux poètes, Racine et Corneille, est séduisante. Tout, en effet les opposait à cette époque. Corneille, inspiré par les ennemis de Racine, dit-on, fit représenter Tite et Bérénice qui n'obtint pas le succès de la pièce racinienne.
Henriette d’Angleterre aurait suggéré
le sujet de Bérénice à Racine, qui lui avait
déjà dédié Andromaque.
4)Correspondance histoire/littérature :
Bérénice fut abandonnée,
comme Louise de la Vallière, par l'homme qu'elle
aimait.
Louis XIV, nouveau Titus !
5) Poème d'élève, en hommage à Bérénice
Cinquante ans ou bien
vingt, quoi ! Le temps s’éternise.
Quand le feu éthéré de l’amour nous attise Ô frêle Bérénice, tes charmes ont tenté L’infidèle Titus, qui ternit ta beauté. Anne-Sophie Caréna
(1ère Littéraire)
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