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Lien avec:Andromaque

1) Biographie

Marie Thérèse et Louis XIV se sont mariés le 9 juin 1660. Cette union apporta la couronne d'Espagne aux Bourbons, suite à traité de paix. Ils eurent 6 enfants dont 5 morts en bas âge.

Louis, le Grand Dauphin, appelé aussi Monseigneur, naquit le 1 novembre 1661.

En 1683, le roi se rendit aux frontières de l’est, accompagné de Madame de Maintenon et de la Reine.  De retour à Versailles, elle eut un abcès à l’aisselle. Malgré tous les soins du médecin royal, Marie Thérèse mourut. Elle avait 45 ans.

2) Portrait  


Laissons-la s'exprimer :
    "Le ciel ne m’a pas donné une apparence digne de rivaliser avec Mesdames de Maintenon ou La Vallière.On me jugeait de joli visage, quoique peu séduisante. Le roi n’était pas attiré par mes jambes courtes et mes dents devenues noires à force de manger trop de chocolat – C’est d’ailleurs grâce à moi que ce dernier a été importé en France pour ses vertus apaisantes".    

3) Symboles

Marie Thérèse de Habsbourg est représentée en particulier par l'astre qui, sans la lumière du soleil ne serait que ténèbres : la lune.

    Il lui arrive, en effet, de tenir dans sa main un miroir. Symbole lunaire et féminin, le miroir est encore, en Chine, l’emblème de la reine. Il prend le feu du soleil pour mieux le diffuser. Les perles dont la reine est toujours ornée, et particulièrement sur les tableaux de Beaubrun, symboles lunaires, représentent la féminité créatrice. La perle est rare, pure, précieuse et réputée sans défaut.

    Chasseresse également, Marie Thérèse incarne Diane dans un tableau de Werner. Elle est y est donc parée d’un croissant de lune.

    Dans le tableau de Nocret, visible au Château de Versailles, la famille royale divinisée présente sous les traits de Diane la grande Mademoiselle, tandis que la reine Marie-Thérèse est devenue Junon, accompagnée du paon, symbole du soleil.

4) Evocation

Les vers qui suivent, d'Albert Samain, semblent sortis de la bouche de Marie-Thérèse d'Autriche.


 

Mon âme est une infante en robe de parade
Dont l’exil se reflète, éternel et royal,
Aux grands miroirs déserts d’un vieil Escurial
Ainsi qu’une galère oubliée en la rade.

Aux pieds de son fauteuil, allongés noblement
Deux lévriers d’Ecosse aux yeux mélancoliques

Chassent, quant il lui plaît, les bêtes symboliques

Dans la forêt du rêve et de l’enchantement.

Les vieux mirages d’or ont dissipé son deuil,
Et dans les visions où son ennemi s’échappe,
Soudain – gloire de soleil – un rayon qui la frappe
Allume en elle tous les rubis de l’orgueil

L’eau vaine des jets d’eau là-bas tombe en cascade,
Et pâle à la croisée, une tulipe aux doigts,

Elle est là, reflétée aux miroirs d’autrefois

Ainsi qu’une galère oubliée en la rade

Mon âme est une infante en robe de parade

 


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